Innovation Néerlandaise : aigles chasseurs de drones

Aigle en plein vol attrapant un drone.
Un aigle en plein vol capture un drone en utilisant ses serres, illustrant l'expérience de la police néerlandaise pour neutraliser les drones non autorisés.

La police néerlandaise a mis au point un procédé étonnant pour faire face à une éventuelle menace de drones survolant des sites sensibles, tels que des centrales nucléaires ou des bâtiments officiels : le dressage d’aigles. Les rapaces ont appris à neutraliser et rapporter les drones aux forces de l’ordre. Cet article explore en détail cette initiative, ses motivations, ses résultats, et les raisons pour lesquelles elle a finalement été abandonnée.

Origine du projet

L’utilisation de drones pour des activités illégales a considérablement augmenté ces dernières années. Ces appareils peuvent être utilisés pour survoler des zones interdites, prendre des photos ou des vidéos, ou même transporter des substances illicites. Face à cette menace croissante, la police néerlandaise a cherché des moyens innovants pour neutraliser les drones non autorisés. C’est ainsi qu’est née l’idée d’utiliser des aigles.

Entraînement des aigles

L’entraînement des aigles pour intercepter les drones a été confié à la société Guard From Above, spécialisée dans la formation des rapaces. Les aigles ont été entraînés à reconnaître les drones comme des proies et à les capturer en vol. Les rapaces étaient capables de saisir les drones avec leurs serres et de les ramener au sol, où les forces de l’ordre pouvaient ensuite les récupérer.

Avantages de l’utilisation des aigles

L’utilisation des aigles présentait plusieurs avantages :

  1. Efficacité : Les aigles pouvaient intercepter les drones en plein vol, une tâche difficile à accomplir pour les dispositifs électroniques.
  2. Discrétion : Contrairement aux solutions électroniques, les aigles ne produisent pas de bruit ou de perturbations électroniques.
  3. Adaptabilité : Les aigles pouvaient être entraînés à repérer différents types de drones, offrant ainsi une flexibilité face à diverses menaces.

Résultats et Abandon du Projet

Malgré les résultats prometteurs lors des tests initiaux, plusieurs problèmes ont conduit à l’abandon du projet :

  1. Sécurité des oiseaux : Il est apparu que les drones, surtout les plus grands et les plus rapides, pouvaient blesser les aigles lors des interceptions.
  2. Complexité de l’entraînement : Former des aigles pour intercepter des drones s’est révélé être un processus long et complexe, nécessitant des ressources importantes.
  3. Disponibilité limitée : Le nombre d’aigles disponibles pour ce type de mission était limité, réduisant l’efficacité globale du programme.

En 2017, la police néerlandaise a officiellement abandonné le projet, concluant que les risques pour les rapaces et les difficultés logistiques étaient trop importants par rapport aux bénéfices attendus.

Alternatives à l’utilisation des aigles

Depuis l’abandon de l’utilisation des aigles, plusieurs autres solutions ont été explorées pour neutraliser les drones non autorisés :

  1. Jammers : Dispositifs brouillant les signaux de commande des drones, les forçant à atterrir ou à retourner à leur point de départ.
  2. Filets anti-drones : Systèmes lançant des filets pour capturer les drones en vol.
  3. Drones intercepteurs : Drones spécialement conçus pour intercepter et neutraliser d’autres drones.

Conclusion

L’initiative de la police néerlandaise d’utiliser des aigles pour intercepter les drones a suscité un grand intérêt et a démontré la nécessité d’innover pour faire face aux menaces posées par les drones non autorisés. Bien que cette approche ait finalement été abandonnée, elle a ouvert la voie à de nouvelles solutions et a contribué à la compréhension des défis associés à la neutralisation des drones.

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