Pourquoi appelle-t-on les plaques militaires des « dog tags » ?
L’histoire des plaques d’identification militaires, couramment appelées « dog tags », est fascinante et trouve ses racines dans plusieurs contextes historiques. L’origine du terme remonte à la guerre franco-allemande de 1870, où les soldats allemands portaient des plaques d’identité similaires à celles utilisées pour les chiens domestiques en Allemagne.
L’origine des plaques d’identification
Les premières utilisations
L’idée d’utiliser des plaques d’identification pour les soldats remonte à plusieurs siècles. Cependant, c’est pendant la guerre de Sécession aux États-Unis (1861-1865) que l’utilisation des plaques d’identification a commencé à se généraliser. Les soldats, craignant de mourir sur le champ de bataille sans être identifiés, attachaient des étiquettes en papier ou en tissu avec leurs noms à leurs uniformes. Certains gravaient même leurs informations personnelles sur des objets métalliques ou en bois.
La guerre franco-allemande de 1870
C’est lors de la guerre franco-allemande de 1870 que l’utilisation systématique des plaques d’identification en métal a été observée chez les soldats allemands. Ces plaques étaient simples, mais efficaces pour identifier les soldats blessés ou décédés. Elles portaient généralement le nom du soldat, son rang, et son unité.
Le lien avec les plaques pour chiens
Les plaques de licence pour chiens en Allemagne
En Allemagne, les propriétaires de chiens devaient payer une taxe annuelle pour leurs animaux. Une fois cette taxe payée, ils recevaient une plaque métallique à attacher au collier du chien. Ces plaques de licence pour chiens étaient remarquablement similaires en apparence aux plaques d’identification militaires utilisées par les soldats allemands.
La ressemblance qui a donné le surnom
Cette similitude n’est pas passée inaperçue. Les plaques d’identification militaires et les plaques de licence pour chiens avaient des formes et des matériaux comparables, ce qui a conduit les gens à surnommer les plaques d’identification militaires « dog tags ». Ce surnom a perduré et s’est répandu, notamment durant les guerres mondiales, où l’utilisation des plaques d’identification est devenue encore plus courante.
L’évolution des dog tags
De la Première à la Seconde Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, les plaques d’identification sont devenues une norme dans les armées du monde entier. Aux États-Unis, les soldats recevaient deux plaques d’identification : une à rester avec le corps en cas de décès, et l’autre à être remise aux autorités militaires pour identification et notification aux familles.
La modernisation des plaques d’identification
Au fil du temps, les plaques d’identification ont évolué pour inclure davantage d’informations, telles que le groupe sanguin et les informations religieuses. Aujourd’hui, les plaques d’identification modernes contiennent souvent des codes-barres ou des puces électroniques pour une identification plus rapide et précise.
Utilisation contemporaine
Les dog tags restent un élément crucial de l’équipement militaire moderne. Elles ne servent pas seulement à identifier les soldats décédés ou blessés, mais aussi à fournir des informations médicales vitales en cas d’urgence.
Conclusion
Les « dog tags » sont bien plus qu’un simple équipement militaire. Elles portent une histoire riche qui remonte à des siècles et sont le fruit d’une évolution constante pour répondre aux besoins de l’identification des soldats. Leur surnom, né de la ressemblance avec les plaques de licence pour chiens, rappelle une époque où les technologies étaient simples mais cruciales pour la survie et l’identification des soldats sur le champ de bataille.
