Vrai ou faux : les pirates enterraient-ils leur trésor ?
Le mythe des pirates enterrant leurs trésors sur des îles désertes peuple l’imaginaire collectif, alimenté par les récits d’aventures et les films hollywoodiens. Mais cette image correspond-elle à la réalité historique ou relève-t-elle de la pure fiction ? Plongeons dans l’histoire de la piraterie pour démêler le vrai du faux.
Le mythe du trésor enterré
La figure du pirate enterrant son butin a été largement popularisée par le roman « L’Île au Trésor » de Robert Louis Stevenson, paru en 1883. Dans cette fiction, le pirate Flint enterre un trésor sur une île déserte, laissant derrière lui une carte au trésor. Ce récit a contribué à ancrer dans l’esprit du public l’idée que les pirates cachaient systématiquement leurs richesses.
La réalité historique
Cependant, selon les historiens, cette pratique était extrêmement rare dans le monde de la piraterie. Les pirates étaient avant tout motivés par le gain immédiat et dépensaient ou investissaient rapidement leur part du butin. L’économie pirate était basée sur le partage des richesses selon un système bien établi, où chaque membre de l’équipage recevait une part équitable du butin.
Les occasions de mettre la main sur un trésor assez conséquent pour justifier une telle cachette étaient rares. De plus, la vie d’un pirate était incertaine et souvent courte, rendant l’idée de cacher des richesses pour plus tard peu pratique et peu attrayante.
Des exceptions à la règle
Il existe néanmoins quelques cas documentés de pirates ayant enterré leur trésor. Le plus célèbre est celui de William Kidd, un capitaine accusé de piraterie qui aurait enterré une partie de son butin sur l’île de Gardiners, près de New York, avant d’être arrêté et exécuté en 1701. Cependant, ce cas reste une exception et non la règle dans le monde de la piraterie.
Conclusion
En conclusion, bien que l’idée des pirates enterrant leur trésor soit séduisante et romanesque, elle relève davantage du mythe que de la pratique courante. Les pirates préféraient jouir de leurs richesses tant qu’ils le pouvaient, rendant l’image du trésor enterré plus une création littéraire et cinématographique qu’un fait historique avéré.
