Superstitions et couleurs sur scène : démêler le mystère du vêtement
La croyance que le port d’un vêtement vert sur scène porterait malchance est une superstition bien ancrée dans le monde du théâtre. D’où vient cette idée ? Est-elle fondée sur des faits réels ou n’est-elle que le fruit de croyances populaires ? Cet article explore l’origine, les implications et la réalité derrière cette superstition fascinante.
Origines historiques
L’association entre le vert et la malchance au théâtre remonte à plusieurs siècles. Une des explications les plus courantes fait référence aux débuts de l’éclairage scénique. Autrefois, l’éclairage était réalisé à l’aide de lampes à gaz qui, en brûlant, produisaient une flamme verte. Les costumes verts avaient tendance à se fondre dans ce fond lumineux, rendant les acteurs moins visibles et, par conséquent, plus susceptibles de rencontrer des accidents.
Une autre théorie suggère que cette superstition pourrait être liée à la rivalité entre le dramaturge anglais William Shakespeare et son contemporain, Christopher Marlowe. Marlowe, dit-on, portait souvent du vert, et sa mort prématurée a peut-être contribué à associer cette couleur à la malchance.
Implications théâtrales
Dans le monde du théâtre, cette superstition a des implications pratiques. Certains directeurs de théâtre évitent totalement l’utilisation de vêtements verts pour leurs acteurs, tandis que d’autres voient cette croyance comme une occasion de défier la tradition et d’intégrer consciemment du vert dans leurs productions pour démontrer leur mépris des superstitions.
Rationalité et perspectives modernes
Aujourd’hui, beaucoup dans l’industrie théâtrale considèrent cette superstition comme une relique du passé, intéressante pour son histoire mais peu pertinente dans le théâtre moderne. L’évolution des technologies d’éclairage et une meilleure compréhension des couleurs sur scène ont diminué les risques autrefois associés au vert.
Conclusion
La superstition autour du vêtement vert illustre comment les traditions et croyances peuvent se former autour des pratiques artistiques et persiste même en l’absence de justification logique. Que l’on choisisse de respecter ou de rejeter ces croyances, elles façonnent d’une manière ou d’une autre le paysage culturel du théâtre.
