Pourquoi les orties nous piquent-elles ?

Les orties, avec leur apparence inoffensive et leur taille modeste, sont pourtant capables de délivrer une piqûre surprenante et parfois très désagréable. Ce phénomène, qui intrigue autant qu’il agace, repose sur une ingénierie naturelle fascinante et précise. L’explication de cette capacité réside dans la structure même des poils de l’ortie, appelés trichomes.

1. Structure et composition des trichomes

Les trichomes des orties sont de minuscules structures qui ressemblent à des aiguilles. Ils sont principalement composés de silice, ce qui leur confère une rigidité semblable à celle du verre. La pointe de ces trichomes est extrêmement fine et cassante. Lorsqu’une pression, même légère, est appliquée sur l’ortie, la pointe se brise, transformant le trichome en une seringue hypodermique.

2. Injection du cocktail chimique

Une fois que la pointe du trichome pénètre la peau, elle libère un liquide qui est stocké dans la base du poil. Ce liquide est un mélange de plusieurs composés chimiques, notamment de l’histamine, de l’acétylcholine et de la sérotonine. Ces substances chimiques sont responsables de la sensation de brûlure et des démangeaisons. L’histamine, en particulier, dilate les vaisseaux sanguins et rend la peau rouge et enflée.

3. But écologique des piquants

Cette défense chimique a une fonction écologique claire : elle dissuade les animaux de brouter les feuilles de l’ortie. En infligeant une douleur rapide et mémorable, l’ortie se protège efficacement contre la plupart des herbivores. Cela permet à la plante de survivre et de se reproduire dans des environnements où d’autres pourraient être mangées avant d’atteindre la maturité.

4. Interaction avec les humains et traitements

Pour les humains, le contact avec les orties peut être douloureux, mais il existe plusieurs remèdes populaires et médicaux pour atténuer les effets de la piqûre. Laver la zone affectée avec de l’eau et du savon pour enlever les trichomes restants est une première étape utile. L’application de crèmes à base de cortisone ou l’utilisation de compresses froides peut également aider à réduire l’inflammation et la douleur.

En conclusion, bien que petites, les orties disposent d’un système de défense sophistiqué et efficace. Leur capacité à injecter des substances irritantes en fait un sujet d’étude intéressant, non seulement pour comprendre les mécanismes de défense des plantes mais aussi pour explorer les applications potentielles de ces substances en pharmacologie.

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