Origine et explications de la superstition des 7 ans de malheur après avoir brisé un miroir

La croyance populaire selon laquelle briser un miroir entraîne sept ans de malheur est une superstition qui plonge ses racines dans l’histoire antique. Pour comprendre cette légende, il est essentiel d’examiner son origine et la signification du nombre sept dans le contexte culturel et historique.

Origine de la superstition

La pratique de la divination à travers des miroirs, ou catoptromancie, remonte à l’Antiquité. Les Romains, par exemple, utilisaient des miroirs en métal poli pour pratiquer la catoptromancie, croyant que les miroirs avaient le pouvoir de capturer une part de l’âme de la personne qui s’y reflétait. Selon cette croyance, si un miroir se brisait, il endommageait ou altérait cette âme.

L’association du miroir à l’âme explique la gravité perçue de briser un miroir, mais pourquoi sept ans de malheur? Ce chiffre n’a pas été choisi au hasard; il a une importance symbolique profonde dans de nombreuses cultures et religions. Sept représente souvent la complétude et la perfection — pensez aux sept jours de la semaine ou aux sept merveilles du monde. Chez les Romains, on pensait que la vie se renouvelait tous les sept ans. Ainsi, endommager un miroir, et donc l’âme qu’il contenait, signifiait perturber ce cycle de renouveau.

L’évolution de la superstition

Au fil des siècles, alors que les miroirs devenaient plus communs et moins coûteux, cette superstition s’est perpétuée et a évolué. À l’époque victorienne, les miroirs étaient considérés comme des portails vers des mondes spirituels et briser un miroir signifiait rompre ces liens sacrés. Les victoriens, très attachés aux rituels entourant la mort et le deuil, ont peut-être contribué à populariser cette idée de sept ans de malheur pour accentuer le respect des objets réfléchissants comme les miroirs.

Réduction du malheur: pratiques et croyances

Pour contrer la malédiction, diverses pratiques ont été adoptées. Par exemple, on croyait que si les morceaux de miroir étaient ramassés et immergés dans une rivière qui s’écoulait vers le sud, le mauvais sort serait emporté au bout de sept heures plutôt que de sept ans. D’autres croyaient que le toucher d’un morceau de miroir brisé par un tombeau annulerait la malédiction.

Conclusion

La superstition entourant les sept ans de malheur après avoir brisé un miroir illustre comment les croyances anciennes peuvent s’entremêler avec des pratiques culturelles et évoluer au fil du temps. Bien que pour beaucoup aujourd’hui, briser un miroir soit plus une nuisance qu’une source de peur superstitieuse, cette vieille croyance persiste comme un écho fascinant de l’histoire humaine et de ses mystères inexplorés.

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