L’histoire de la dernière exécution par guillotine en France

La guillotine, symbole de la Révolution française et instrument emblématique de l’application de la justice pénale en France, a été utilisée pour la dernière fois le 10 septembre 1977. Ce jour-là, Hamida Djandoubi, un homme de 27 ans, fut exécuté pour le meurtre d’Élisabeth Bousquet, sa compagne. Cet événement marque non seulement la fin de l’utilisation de la guillotine mais aussi le début d’un profond changement dans les attitudes envers la peine capitale en France. Cet article explore les circonstances de ce dernier acte, l’évolution de la perception publique de la peine de mort et les implications légales qui ont conduit à l’abolition définitive de la peine capitale en France en 1981.

Contexte historique

La guillotine, nommée d’après le docteur Joseph-Ignace Guillotin, a été introduite comme méthode d’exécution en France en 1792. Elle est devenue rapidement un symbole de la justice égalitaire, promettant une mort rapide et moins cruelle que les méthodes antérieures. Pendant presque deux siècles, elle a été au cœur du système pénal français, utilisée pour exécuter des condamnés de tous milieux sociaux.

Le cas de Hamida Djandoubi

Hamida Djandoubi, de nationalité tunisienne, a été reconnu coupable de la torture et du meurtre d’Élisabeth Bousquet à Marseille. La brutalité de son crime et son procès ont capté l’attention de toute la nation, jetant une lumière crue sur les débats autour de la peine de mort qui commençaient à émerger dans la société française de l’époque. Djandoubi a été condamné à mort malgré les appels et les tentatives de commutation de sa peine.

L’évolution de l’opinion publique et la loi

Au fil des années 1970, l’opinion publique française a commencé à se retourner contre la peine de mort, influencée par les mouvements internationaux des droits de l’homme et par des figures publiques comme Robert Badinter. En 1981, François Mitterrand, alors président de la République, a pris un engagement clair contre la peine de mort, et sous son mandat, la France a aboli définitivement la peine capitale par la loi du 9 octobre 1981, faisant de la France le dernier pays membre de la Communauté économique européenne à abolir la peine de mort.

Conclusion

La dernière utilisation de la guillotine en France reste un sujet de réflexion profonde sur la nature de la justice et les valeurs sociétales. Elle souligne également l’importance des changements législatifs et de l’évolution des mentalités dans la formation des politiques pénales modernes. L’exécution de Djandoubi a marqué la fin d’une ère et le début d’une nouvelle approche envers les droits humains et le traitement des criminels en France.

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