Le voile de mystère de la « Lettre à Élise » de Beethoven

Pour l’amour d’Élise : le mystère derrière le célèbre morceau de Beethoven

La « Lettre à Élise », plus formellement nommée « Bagatelle No. 25 en la mineur », est probablement l’une des compositions solo pour piano les plus emblématiques de Ludwig van Beethoven. Sa réputation mondiale contraste étonnamment avec l’obscurité de ses origines, alimentant ainsi une myriade de spéculations et d’interprétations sur son véritable destinataire.

Une confusion historique : Élise ou Thérèse ? L’une des explications les plus plausibles de l’énigme du titre suggère une erreur de transcription. La partition a été publiée en 1867, quarante ans après le décès de Beethoven, par le musicologue Ludwig Nohl, qui a déclaré avoir trouvé le manuscrit original marqué « Für Elise ». Toutefois, certains historiens soutiennent que Nohl pourrait avoir mal interprété l’écriture de Beethoven, pensant que le manuscrit indiquait en fait « Für Therese », référence à Thérèse Malfatti, une proche du compositeur et cible de ses sentiments amoureux non réciproqués.

Thérèse Malfatti : un amour inachevé Thérèse Malfatti von Rohrenbach zu Dezza, pianiste viennoise et élève de Beethoven, a refusé la proposition de mariage de ce dernier en 1810. Elle a par la suite épousé l’aristocrate autrichien Wilhelm von Droßdik en 1816. L’hypothèse que Beethoven ait composé ce morceau pour Malfatti se renforce, car la période de composition coïncide avec sa demande en mariage.

Un mystère qui perdure Néanmoins, il n’existe aucune preuve irréfutable que le manuscrit original mentionnait le nom de Thérèse Malfatti. L’absence du manuscrit, perdu après sa découverte par Nohl, complique toute vérification de cette théorie. De plus, aucun autre écrit de l’époque de Beethoven ne fait mention de cette œuvre, ce qui perpétue le débat sur l’identité d' »Élise ».

Conclusion : un héritage musical chargé de mystère La « Lettre à Élise » continue de séduire les auditeurs du monde entier avec sa mélodie simple mais chargée d’émotion. Que l' »Élise » originale soit Thérèse Malfatti, une autre personne méconnue, ou une création idéalisée de Beethoven, le mystère entourant la destinataire enrichit la légende du compositeur. Ce flou historique ne fait qu’accentuer le charme de l’œuvre, rappelant que la musique, dans son essence, dépasse les circonstances de sa création pour toucher de manière universelle le cœur humain.

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