Le cylindre de cyrus : premier document des droits de l’homme

Le cylindre de Cyrus est un artefact historique en argile inscrit avec une déclaration de Cyrus le Grand, roi de l’empire achéménide, après sa conquête de Babylone en 539 av. J.-C. Cet artefact est souvent considéré comme la première charte mondiale des droits de l’homme, promouvant la tolérance et la liberté religieuses.

Contexte historique

Cyrus le Grand, fondateur de l’empire achéménide, est une figure majeure de l’histoire ancienne. Sa conquête de Babylone marque un tournant décisif dans l’histoire du Moyen-Orient. Avant sa conquête, Babylone était un centre de pouvoir et de culture. En prenant le contrôle de cette cité, Cyrus a démontré non seulement sa puissance militaire mais aussi son habileté politique.

Le cylindre de Cyrus a été découvert en 1879 lors de fouilles menées par l’archéologue britannique Hormuzd Rassam dans les ruines de Babylone, en Irak actuel. L’artefact mesure environ 22,5 cm de long et est en forme de cylindre. Il est actuellement conservé au British Museum à Londres.

Contenu et signification du cylindre

L’inscription sur le cylindre est rédigée en akkadien cunéiforme, une langue et un script utilisés à Babylone. Le texte décrit les actions de Cyrus après sa conquête de la ville et ses décrets pour rétablir l’ordre et la paix. Les points clés incluent :

  • La libération des peuples opprimés et le retour des exilés dans leurs pays d’origine.
  • La restauration des temples détruits et la permission pour les populations locales de pratiquer librement leurs religions.
  • La promotion de la paix et de la justice au sein de l’empire.

Ces actions et principes, inscrits sur le cylindre, illustrent une approche novatrice de gouvernance qui mettait l’accent sur le respect des cultures et des croyances locales. Cela contraste fortement avec les méthodes des conquérants précédents qui imposaient souvent leur propre culture et religion aux peuples conquis.

Impact historique et moderne

Le cylindre de Cyrus est souvent cité comme un précurseur des documents modernes des droits de l’homme. Bien que son impact direct sur les pratiques contemporaines de gouvernance soit difficile à mesurer, il a certainement influencé la perception de Cyrus en tant que souverain éclairé et tolérant.

L’artefact a gagné en notoriété au XXe siècle, notamment après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des parallèles ont été établis entre les principes énoncés sur le cylindre et ceux de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. En 1971, l’ONU a reconnu le cylindre de Cyrus comme une déclaration ancienne des droits de l’homme.

La redécouverte et l’étude du cylindre

Depuis sa découverte, le cylindre a fait l’objet de nombreuses études et interprétations. Les chercheurs ont examiné son contexte archéologique, son contenu linguistique et sa signification historique. Le texte du cylindre a été traduit en plusieurs langues, permettant une compréhension plus large de son importance.

Le cylindre de Cyrus continue d’être une source d’inspiration pour les historiens, les chercheurs et les défenseurs des droits de l’homme. Sa présence au British Museum permet à des millions de personnes de découvrir et de comprendre cette pièce essentielle de l’histoire humaine.

Conclusion

Le cylindre de Cyrus est plus qu’un simple artefact ancien ; il est un symbole de tolérance, de liberté religieuse et de respect des droits de l’homme. En tant que premier document connu à promouvoir ces valeurs, il occupe une place unique dans l’histoire. La gouvernance innovante de Cyrus et son respect pour les diverses cultures sont des leçons importantes qui résonnent encore aujourd’hui.

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