La rencontre imprévue de l’amiral Cheng Ho et d’un girafe en Afrique de l’Est

Dans l’histoire des explorations maritimes, nombreuses sont les anecdotes fascinantes qui illustrent les rencontres inattendues entre les explorateurs et les cultures ou les créatures exotiques. Parmi ces récits, celui de l’amiral chinois Cheng Ho, aussi connu sous le nom de Zheng He, et sa première rencontre avec une girafe lors de son périple en Afrique de l’Est au début du XVe siècle, se détache par son caractère presque fantastique et symbolique.

Début de l’exploration maritime sous la dynastie Ming

Cheng Ho, un eunuque de la cour impériale chinoise, fut choisi par l’empereur Yongle de la dynastie Ming pour diriger une série d’expéditions maritimes visant à étendre l’influence chinoise et à établir des liens diplomatiques avec les nations lointaines. De 1405 à 1433, Cheng Ho navigua à la tête d’une flotte de plusieurs centaines de navires, parmi les plus grands de leur époque, et visita des territoires s’étendant de l’Asie du Sud-Est à l’Afrique de l’Est.

La rencontre avec la girafe

Lors de son quatrième voyage, entre 1413 et 1415, Cheng Ho atteignit les côtes de ce qui est aujourd’hui la Somalie et le Kenya. C’est au cours de ce périple qu’il eut l’une des rencontres les plus surprenantes de sa carrière d’explorateur. En visite chez un chef local, on lui présenta un animal qu’il n’avait jamais vu auparavant : une girafe. La girafe, avec son long cou et ses taches distinctives, fascina Cheng Ho et son équipage, qui n’avaient jamais rien vu de tel en Chine.

Interprétation mystique et diplomatique

Les locaux expliquèrent que cet animal était un « qilin », une créature mythique de la cosmologie chinoise, souvent associée à la bonne fortune et à la sérénité. Pour Cheng Ho et ses contemporains, la découverte d’une créature ressemblant à un qilin loin de leur patrie fut interprétée comme un signe de bon augure et un présage de paix. Animé par cette croyance, Cheng Ho décida de ramener une girafe en Chine pour la présenter à l’empereur.

Réception en Chine et impact culturel

L’arrivée de la girafe à la cour impériale chinoise fut un événement spectaculaire. L’empereur Yongle, impressionné par ce cadeau exotique, y vit également un signe de la bienveillance divine envers son règne. La girafe devint une sensation à la cour, symbolisant la vaste portée et l’influence de l’empire chinois et de ses explorateurs. L’événement renforça le prestige de Cheng Ho et fut souvent cité dans les annales chinoises comme exemple de l’exotisme et de la diversité du monde au-delà des frontières de la Chine.

Conclusion

L’anecdote de Cheng Ho et de la girafe est plus qu’une simple histoire de découverte. Elle illustre la complexité des interactions culturelles lors des premiers contacts entre civilisations éloignées et souligne comment des événements apparemment anodins peuvent acquérir de grandes significations diplomatiques et culturelles. Cette histoire continue de captiver les historiens et les amateurs d’histoire, témoignant de l’impact durable des voyages de Cheng Ho sur la compréhension globale et l’ouverture interculturelle.

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