1913 : l’année où des enfants étaient expédiés par la poste

L’histoire des enfants envoyés par la poste aux États-Unis en 1913 est à la fois fascinante et surréaliste. Après l’introduction du service postal rural en janvier 1913, les règles étaient encore floues quant à ce qui pouvait être envoyé par colis. Des parents ont saisi cette opportunité pour envoyer leurs enfants chez des proches via le service postal. En payant les frais d’affranchissement et en attachant des timbres aux vêtements de leurs enfants, ils les transformaient littéralement en « colis » humains.

Cette pratique, bien que rare, n’était pas officiellement sanctionnée par le service postal. Cependant, dans les petites communautés rurales, où les facteurs connaissaient souvent personnellement les familles sur leur route, ils livraient ces enfants « colis » à destination, faisant preuve d’une grande bienveillance et d’un sens du devoir envers leur communauté.

Premiers cas célèbres

Le premier cas célèbre date du 19 janvier 1913, lorsque M. et Mme Jesse Beagle de Glen Este, Ohio, ont envoyé leur fils de 10 kilos, via le service postal, chez sa grand-mère à quelques kilomètres de là. Le coût de l’affranchissement était de 15 cents, et le garçon était assuré pour 50 dollars. Un autre cas bien documenté est celui de May Pierstorff, une petite fille de cinq ans envoyée par la poste par ses parents en février 1914, de Grangeville à Lewiston, Idaho, pour une visite à ses grands-parents.

Ces exemples montrent à quel point la compréhension et l’application des nouvelles règles postales étaient encore à un stade embryonnaire. Le personnel des postes, en l’absence de directives claires, utilisait son jugement et souvent sa bienveillance pour accomplir ces livraisons insolites.

La fin de la pratique

La pratique des enfants envoyés par la poste n’a pas duré longtemps. Dès que le service postal des États-Unis a pris conscience de ces événements, il a rapidement mis en place des règles strictes pour interdire l’envoi de personnes par colis postal. Le 13 juin 1920, une directive officielle a été publiée, stipulant que « les êtres humains ne peuvent être classés et traités comme des colis postaux. »

Cette interdiction a mis fin à l’une des pratiques les plus étranges et inhabituelles de l’histoire postale américaine. Elle a aussi marqué une étape importante dans l’évolution des services postaux, en soulignant la nécessité de réglementations claires et de protections renforcées pour les services publics.

Le rôle des facteurs

Les facteurs ont joué un rôle crucial dans cette période particulière de l’histoire postale. En connaissant personnellement les familles de leur route, ils ont parfois accepté de transporter des enfants, voyant cela comme un service rendu à la communauté. Leur engagement et leur dévouement ont permis que ces envois se fassent en toute sécurité, même si cela a rapidement été reconnu comme inapproprié.

Les facteurs de cette époque étaient bien plus que des simples livreurs de courrier. Ils étaient des membres de la communauté, investis de la confiance et du respect des habitants. Leur rôle dépassait souvent leurs simples attributions professionnelles, ce qui est illustré par ces histoires d’enfants postaux.

Une anecdote de l’histoire postale

L’histoire des enfants envoyés par la poste reste une anecdote fascinante de l’histoire postale américaine. Elle illustre à la fois l’innovation, l’adaptation rapide des nouvelles technologies et services, ainsi que les défis liés à la mise en place de nouvelles réglementations. Bien que cette pratique ait été rapidement interdite, elle reste un témoignage de l’ingéniosité et de l’esprit communautaire des Américains de l’époque.

Ces histoires sont aujourd’hui souvent racontées comme des anecdotes amusantes et incroyables, soulignant la distance parcourue par les services postaux depuis cette époque. Elles nous rappellent également l’importance de règles claires et de la sécurité dans les services publics.

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